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La ripisylve

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La ripisylve? est une forêt ripicole qui borde un cours d’eau ou un milieu humide.
Elle peut être un simple liseré limité en pied de berge? ou une véritable forêt.
Elle est une zone de transition entre le milieu terrestre et aquatique et se caractérise par une richesse floristique peu comparable.
Elle est constituée d’essences ligneuses à bois tendres comme l’aulne et le saule, ou à bois durs comme le frêne et le chêne.
La composition floristique et la morphologie de la ripisylve sont liées à la fréquence des inondations.

Rôle de la Ripisylve

  • Filtre et accumule les polluants (nitrates, phosphates)
  • Réduit l’amplitude et l’intensité des crues
  • Offre de nombreux abris et caches pour les poissons
  • Fait de l’ombre au cours d’eau afin d’atténuer le réchauffement et les variations journalières de température
  • Participe à la qualité paysagère en soulignant la présence du cours d’eau
  • Protège les terres et les berges
  • Apporte de la matière organique (feuilles, bois morts…) nécessaire à l’alimentation de nombreux animaux
  • Lutte contre l’érosion des sols

L’obligation d’entretien

La loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 a substitué la notion d’entretien régulier à celle de curage? dans le code de l’environnement (articles L. 215-14 à L 215-18).
Le code de l’environnement (article L. 215-2) énonce le principe selon lequel le lit des cours d’eau non domaniaux appartient aux propriétaires riverains, ainsi que le droit d’usage de l’eau.
En contrepartie de ces droits et afin de garantir le respect des objectifs d’une gestion globale et équilibrée de la ressource en eau, différentes obligations leur incombent :

  • entretenir et protéger les berges (élagage ou recépage? de la végétation des rives) ;
  • maintenir le cours d’eau dans son profil d’équilibre
  • permettre l’écoulement naturel des eaux (par l’enlèvement des embâcles, débris et atterrissements, flottants ou non)
  • contribuer au bon état écologique du cours d’eau ou, le cas échéant, à son bon potentiel écologique.

Techniques et modalités d’intervention du Syndicat

Périodiquement, le Syndicat de Bassin peut se substituer aux obligations du propriétaire riverain d’entretien de la végétation dans le cadre d’une déclaration d’intérêt général (D.I.G.) soit pour un entretien ponctuel et localisé, soit sur des linéaires de cours d’eau plus conséquents. (voir C.T.M.A.).

Dans ce cas, le Syndicat procède à l’entretien sélectif de la ripisylve en retirant, au cas par cas, les arbres déstabilisés, penchés ou dépérissants (prévention des risques d’embâcles), malades (cas de l’aulne) et en réalisant un recépage ou un élagage des arbres. Il est veillé particulièrement à maintenir une ripisylve, diversifiée, avec des classes d’âge d’arbres différentes et des zones alternant ombrage et lumière. Le débroussaillage n’est pas systématique : les broussailles servent de refuge et de nourriture pour la faune, tout en protégeant les berges contre l‘érosion.
Les interventions sur les berges sont réalisées en période de repos de végétation, entre octobre et mars, le plus souvent, donc en dehors des périodes de nidification des oiseaux.

Cet entretien peut être complété par des plantations afin de favoriser la présence d’essences adaptées. Les actions suivantes peuvent être entreprises :

  • planter des feuillus présents naturellement au bord des cours d’eau,
  • assurer un rajeunissement de la végétation par l’emploi de techniques forestières (élagage, recépage, replantation…),
  • prévention des risques d’embâcles.

Le matériel nécessaire à l’entretien de la ripisylve est adapté au volume et à la taille du bois à traiter, aux conditions d’accès aux parcelles, et à leur portance. Le plus souvent, cette intervention est essentiellement manuelle (équipe de bûcherons), avec treuil, petit tracteur forestier…Dans les cas les plus importants, la présence d’engins plus lourd peut être requise (pelleteuses de 6 à 25 tonnes, engins spécialisés, etc…).

Le plus souvent, le bois valorisable est laissé en tas sur le terrain, la charge de l’évacuation du bois revenant au propriétaire. Les rémanents, déchets et branches sont valorisés, soit par broyage, soit par exportation (assurée par le propriétaire), soit par mise en tas contre des haies ou la ripisylve (s’il n’y a pas d’impact sur l’écoulement de l’eau en crue?).

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A noter

Le terme « ripisylve? » vient du latin « Ripa » qui signifie rive? ? et de « Sylva » qui signifie forêt ou bois de berge?